histoire de train

Publié le par laurent

vers la station Yurakucho 愉楽長

J'ai écris cet article au tout début de mon séjour et l'ai laissé trainer dans "mes documents" avant de le retrouver récemment.  Je ne peux pas dire avoir énormément de recul par rapport au moment où se déroule l'action mais je ne sais pas si je penserais à écrire un truc là dessus maintenant. D'une part parceque je sais qu'il y aura toujours une autre situation pour me prouver le contraire et d'autre part parce que j'ai désormais intégré les bienfaits de la sieste-train, même si je m'éfforce de lutter pour garder le fil de mon bouquin de japonais.
Mais le train faisant complètement partie de l'emploi du temps des japonais tel le métro pour les parisiens, il est peut-être intéressant de relater une histoire s'y déroulant et cassant pour quelques minutes sa routine et son côté réglé au millimètre, sans grèves et sans retards...
Image hébérgée par hiboox.com
 
Dans le train, une fois, j’ai vecu une scene un peu etrange. C’etait en fin d’apres-midi, sur une portion de ligne peu frequentee a cette heure, entre shin-koiwa et shinagawa. Comme d’habitude la plupart des passagers somnolaient sur les banquettes laterales, ou faisaient semblant de somnoler pour que le temps de trajet passe plus vite, qui sait. On entendait que le bruit relier du chemin de fer et de quelques annonces a propos du parcours agrementees des remerciements habituels pour avoir emprunte cette ligne...
Il y avait un monsieur, la conquantaine et la chevelure grisonnante qui arborait un air de bonhommie. Je me rappelle bien de sa tete parce que j’ai pris le temps de l’observer. Je sens que ce n’est pas tres bien de regarder les gens dans le train ici, mais je ne peux m’empecher parfois de faire comme je faisais dans le metro parisien. Car faire semblant de dormir ne reduit pas illusoirement mon temps de trajet.
Au moment de quitter le wagon a sa station, ce monsieur se leve precipitament et perd son portefeuille. Le bruit de la chute fait du bruit etant donne que personne n’emet de sons. Je regarde le portefeuille a terre et j’attend que quelqu’un reagisse. Je vois un type qui regarde le portefeuille mais la seconde d’apres fait comme s’il n’avait rien vu. Alors je me dirige vers le portefeuille, le prend et appelle le monsieur mais il n’entend pas. je me depeche avant qu’il ne soit trop tard.
-          Hey monsieur...????? sumimasen, excusez-moi...
Il se retourne et comprend que j’ai son precieux objet dans la main. Il me remercie vivement et me gratifie de plusieurs remerciements qu’il reitere sur le quai. Malgre que je sois habitue a la courbette pour saluer quelqu’un poliment, je me sentais gene au milieu du wagon, et impressionne que ce monsieur qui pourrait etre mon pere se courbe ainsi devant moi. C’est la premiere fois que je me sens touche par ce geste tres formel, me semblait-il jusque la.
Ce qui est etrange, ce n’est bien sur pas qu’il ait perdu son portefeuille. C’est que personne n’a bouge alors que tout le monde savait. En fait une partie des gens autour ne devait pas s’etre rendu compte, partis dans leurs pensees ou somnolant. Mais certains n’ont pas bronche et je suis persuade que si le monsieur etait parti sans son portefeuille, on aurait trouvait l’objet encore par terre 10 stations plus loin. Je ne crois pas qu’on ait voulu lui piquer. Mais c’est comme si les gens avaient hesiter a lui adresser la parole...

Publié dans chroniques ordinaires

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R
hello,Pour ton histoire mon intuition d'azn me dit que les gens ne souhaitaient pas s'impliquer pour diverses raisons (perdre la face,  être une dérangement pour l'autres, ...).Et puis au Japon, son porte feuille aurait été ramené par le service des objets trouvés. On ne va quand même pas leur prendre leur travail?! XDchacun à sa place, non?PS:je regarde tes photos avec bcp d'avidité!
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