Un samedi soir à Sanja

Publié le par laurent

Sangenjaya, c'est un peu comme un mini Tokyo concentré, on y trouve de tout et on peut s'y amuser sans avoir besoin de prendre un train ou un métro pour rejoindre un grand centre. Autour de la gare, il suffit de faire quelques pas pour trouver un izakaya, un karaoke, une salle de gym, une piscine, des magasins d'import, une boulangerie française avec un proprio bien sympa, un grossiste de paires de chaussures où les promos foisonnent, des universités en veux-tu en voilà, un parc olympique, une autoroute à deux étages (on respire un peu le gaz mais ça m'impressionne toujours ces routes géantes), des bars en pagaille...
Samedi soir donc, pas besoin de bouger de mon quartier pour m'amuser. On m'y rejoint et on commence gentillement par un restaurant style izakaya à la mode de Kyushu. Apparemment, le poulet est fameux dans cette grande île au sud du Japon. Et on apprécie la tempura de poulet (je ne me souviens plus du nom...De toute façon je suis vraiment nul sur le vocabulaire de la bouffe et il va vraiment falloir que j'étudie ça sérieusement parce que c'est bien beau de pouvoir parler politique à l'occasion tout en n'ayant que peu de notions de la culture alimentaire locale, alors que j'aime et que j'en profite bien par ailleurs). Si on aime le shoshuu, c'est aussi la place où aller. Ensuite, on a embrayé direct sur le karaoke big echo qui se trouve juste à la sortie du métro. Cette fois on s'est plutôt fait des instants nostalgie avec de vieux morceaux des carpenters ou abba, toujours aussi excitant pour les demoiselles apparemment. Mais au bout de deux heures et après n'avoir pourtant dé^pensé que quelques calories à chaque morceaux, on décide de s'échapper de la cabine à chansons. Où aller? Quand je vous dis que Sanja est un mini Tokyo concentré, c'est vrai (c'est discutable bien sur) et la tentation d'y claquer un max de fric dans une soirée est grande. Mais le plus, c'est qu'on a un assez vaste choix dans un espace concentré, et que même un samedi soir ce n'est blindé de monde comme Shinjuku où on vire dare dare du resto pour faire placer les suivants. La restauration version usine comme on en rêve. Et puis j'adore cette façon de passer une soirée en virevoltant d'un resto à un bar en passant par le karaoke. Le changement d'air et d'atmosphère est toujours bon pour relancer une soirée, la faire rebondir et respirer un peu l'air frisquet d'un soir d'hiver doux. Le truc, aussi, c'est que finalement, on s'est pas ruiné, en tous cas pas plus que si on avait passé la soirée entière dans un resto à boire et grignoter. Bref, on embreille sur un bar et je me souviens alors d'avoir pris en photo la façade d'un bar nommé « 80's », thème années 80. On retrouve le bar en question, on entre, ambiance « natsukashii », un chanteur d' il y a près de 30 ans fait entendre sa voix. Boire une margarita en écoutant le thriller de Mickael Jackson, c'est plutôt sympa. Le propriétaire a d'ailleurs l'air jeune et très branché années 80. La prochaine fois je lui demande de nous passer du stone et charden. Ça doit être possible puisqu'il trifouille sur internet pour chercher de la musique de temps en temps. C'est vraiment confortable, tout à 500 yens, et quelques habitués font la fermeture avec nous, bougeant la tête en coeur au rythme d'un vieux rock!

Publié dans chroniques ordinaires

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