Ambiances de bar

Publié le par laurent

Durant mes premiers mois passés au Japon je n'ai jamais goùté aux ambiances de bar mais à celle des izakaya, ce qui sur le fond recouvre le même genre de soirée mais sur la forme est assez différent. Et puis ces derniers temps souhaité renouer avec le bar, son ambiance particulière avec pour seule consommation une boisson entre les mains et non l'obligation de devoir commander une bricole à picorer toutes les 5 minutes parceque le serveur passe, repasse et repasse encore pour vous "inciter à justifier de votre présence" en ces lieux. Le service est haut placé mais en gros, la communication avec le tenancier de la taverne se résume à "Bienvenue...installez-vous je vous en prie...vous prenez quoi...autre chose?...vous consommez quoi?...vous consommez quoi?...vous consommez quoi?...". Bon j'arrête dans l'arrêt sur images parcequ'on croirait vraiment entendre un vieux disque rayé! Je crois que j'ai simplement des problèmes de communication avec les vendeurs en général. C'est bête mais les formules rituelles débitées à vitesse maximale me laissent souvent dans l'expectative. Enfin, c'est peut-être tout simplement parcequ'il n'y a pas de communication dans ce rapport service-client qu'il n'y a justement pas de communication. Vous n'avez rien compris à cette phrase? Veuillez me pardonner ce plat de spaghettis verbales.
Bref, j'ai donc redécouvert le bar à la sauce tokyoite et, si la boisson coùte en général plus chez que dans les izakaya, je dois avouer que le barman est souvent moins bloqué humainement par son addition-calculette électronique. Mais en fait je n'ai pas grande exérience de ces lieux de perdition. Tout d'abord il y a aussi des pub au Japon, dont la devanture est parfois assez visible, comme c'est la coutume en Europe. C'est le cas notamment à proximité du parc Ueno. Ici on peu gober pendant de longues minutes sur des images de football...Mais bon ça ne m'avait pas trop convaincu. Je me suis égalment rendu dans un bar de Kinshicho. Là , il fallait ben noter le panneau publicitaire dans la rue et monter au deucxième étage d'un buildind avant de pénétrer dans l'antichambre de "la croisière s'amuse". Tous les serveurs étaient bien habillés avec le noeud pap et l'allure princière. Il vous accompagne jusqu'à votre place, vous décharge de votre sac etde votre blouson, et commande la première tournée. L'ambiance est plutôt calme et "cravattée", si j'en crois le haut taux de salaryman dans l'assistance. Mais ce dernier est calme, posé, déguste son verre avec une certaine classe. Le barman est plus communicatif et entretiend une conversation sans formules rituelles avec un client qui semble habitué des lieux. Au moment de préparer les cocktails, le barman et une serveuse, chacun à un coin du comptoir, remuent le mélange au même rythme avec ce petit mouvemnt de bras à la fois assuré et raffiné. Mais là encore, on vous tend la carte des consommations quand votre verre est fini ou même avant. Remarquez dans ce cas qu'on ne s'encombre plus de phrases inutiles et on sait se faire comprendre par des gestes simples.Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit
Dernièrement, c'est dans un bar minuscule de Shinjuku que j'ai échoué. En fait nous marchions depuis un petit moment à la recherche d'un antre sympathique quand nous avons vu un petit bâtiment dans une ruelle avec le panneau "bar..." Ce n'est pas difficile de dénicher un bar à Shinjuku évidement. Mais la frontière y semble mince entre le bar bien classique et le club plus ou moins feutré...En tous cas nous avons probablement traversé le coin chaud car, dans une portion de ce quartier, on s'est fait accostés toutes les 3 minutes par des "chasseurs de têtes pour clubs". Ici on se situe plus dans l'explicite avec des tentatives du genre "sex desu ka...sex desu ka...sex desu ka?" (au bout de troisième fois je me suis dit que le type manquait un peu de bagout pour ce boulot). Et pour ce genre de job, on recrute pas mal d'étrangers apparemment,. un nous a tenté de nous engrénner en anglais puis, voyant un asiatique (français en fait) parmi nous en japonais, puis (comprenant que nous parlions français) en français. Mais il suffit d'ignorer et le type lache l'affaire plus ou moins rapidement. Enfin, nous avons terminé notre parcours dans ce petit bar. Le serveur a l'air de faire la gueule s'il en a envie et ça fait plaisir, quelque part, de voir un barman à l'air nonchalent, style tenancier du "gibus" (un bar tabac situé sur la route de Bordeaux, à La Couronne, sur la route qui mène à l'embranchement de la nationale 10, pas loin de Nersac...) où la patronne, qui a des bras comme mes cuisses, colle des baffes aux clients trop bourrés qui commencent à s'endormir sur le comptoir...Dans ce petit bar de Shinjuku, il n'y avait guère qu'un groupe de 4 personnes, le barman et une fille qui apparemment travaillait dans ce bar, mais plus pour enjouer le client. ce n'était pas une hôtesse mais elle devait certainement avoir pour tâche de mettre un peu d'ambiance si elle se faisait déficiente. Mais elle a semblé prise au dépourvu, quand elle a tendu l'oreille vers nous et nous a entendu discuter en français. Du coup elle s'est posée à l'écart et le barman s'est contenté de nous filer des snacks et la carte des boissons. Plutôt décontracté comme ambiance.  Mon pote me fit remarquer que son "see you" de la fin n'était pas très engageant et la gêne de son apprentie collègue quand nous répondîmes un peu échauffés par les vapeurs d'alcool: "otsukare sama desu"
Celà dit, je conserve toujours le souvenir d'un bar encore plus minuscule à Kichijoji, où une glacière posée à même le sol dans le ruelle faisait office de frigo. Le patron n'avait ici pas de gêne à nous parler japonais, même s'il savait bien que nous étions loin d'être des as! Mais ce genre de bar n'est pas visible par de grands panneaux publicitaires et il faut le repérer plus ou moins par hasard ou par bouche-à-oreille pour en connaître l'éxistence!

Publié dans échoppes

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