la fête de nouvelle année - in da club!

Publié le par laurent

Pour la première fois j'ai fait une vraie soirée à Shibuya. Car il y avait notre shinenkai - fête de nouvelle année- ce samedi soir et l'un d'entre nous avait réservé pour tout le monde dans un petit resto de poisson avec boisson à volonté et poisson sous des formes parfois très étranges et je crois que sur ce coup nous avons tous fait une bonne overdose de poisson. Pour les boissons il y avait déjà des bouteilles directement installées sur la table mais c'étai pas forcément ce qu'il fallait boire et nous nous pouvions de toute façon commander des boissons en plus. Bref, la partie resto de la soirée s'est finie ( ou "on s'est finis") au gin tonic avec le gin dans un pichet et le soda dans un autre. Nous n'en avions pas commandé mais un serveur s'est pointé avec ça en disant que c'était cadeau...
Après le resto nous ne nous en doutions pas encore, mais nous nous approchions déjà du moment fatidique où, pris d'une crise de délire paillard, nous serions conduits à chanter la mareillaise dan un bus spécialement affrété pour embarquer des gens dans une énorme boîte de nuit à Odaiba...Mais pour l'instant nous en étions à négocier des places dans un bar pour pas trop cher. H. est toujoirs pro en toute circonstances alors il commenca à argumenter sur la place d'Hachiko, au fameux carrefour de Shibuya, mais pas moyen de faire descendre le prix alors nous décidâmes de faire le tour des bars par nous-même en quête de quelques places. j'ai découvert par la même occasion que ce quartier est le point de rencontre de pas mal d'étrangers. Mais contrairement à ce que j'ai entendu dire à propos de Roppongi, c'est plutôt cosmopolite à Shibuya et un peu moins le terrain de jeu sauvage en recherche de femme à consommer rapidement...Image hébergée sur http://www.imageshotel.org/
Seulement, trouver des places dans un bar dans ce quartier un samedi soir à 11h30 s'avère être un exercice de persévérance. Finalement nous avons attérris dans un bar en sous sol et M. avait l'air un peu énervé de vois ici une concentraton de colocataires de sa sakura house (j'ai l'impression qu'il les voit déjà bien assez). Tokyo est très grande mais il suffit d'investir les endroits stratégiques pour retrouver son petit monde de gaijin jeune, aventurier, ivre. L'ambiance était très hip hop et nous en avons profité pour improviser un rap en dégustant nos bières. Un clash entre collègues en évoquant le boulot, c'est un peu comme une thérapie de groupe ou une psychanalyse pour pas cher...derrière les rimes habiles apparaissent les troubles ou le intérrogations éxistentielles.
Il est minuit et demie et nous rejoignons la copine de H. plus d'autres de ses potes, en route pour le méga club (ça doit être un des plus gros de Tokyo). Il y a un bus spécialement prévu pour faire la navette de Shibuya à Odaiba. Pour dire à quel les choses sont toujours bien organisées au Japon. là je me suis retrouvé à discuter avec les membres d'un groupe, stylés comme des personnages de manga, un peu le genre nana pour ceux qui auraient vu le film. Le chanteur me demande cash:
- Tu aimes les filles japonaises? C'est facile de rencontrer des japonaises quand on est français n'est-ce-pas?
Sincèrement ce genre de question ne m'étonne plus et plutôt que de me lancer dans une contre offensive stérile je suis cette fois parti directement dans une drôle de conversation "allons tout de suite au fond des choses".
- Ben peut-être mais à mon avis il faut quand même assurer pour une relation durable non?
- Qu'est-ce-que tu veux dire?
- Ben c'est normal après tout ce qui est rare est cher et à chacun son éxotisme. Mais l'effet ne doit pas durer longtemps...L'autre fois on est allé chez une amie (japonaise). Chez elle il y a tout le confort! La maison est très grande et il y a même une pièce spécialement prévue pour jouer (mah jong, wii...) Sa mère très accueillante nous a même invité à manger. Le père est arrivé vers 11h30, quand on s'apprétait à partir. Sa femme et ses filles étaient étonnées qu'il rentre si tôt ce jour-là...Il avait l'air crevé mais de bonne humeur. Sa fille m'a dit qu'il était "workholic". En tous cas c'est bien qu'il soit de si bonne humeur après une si longue journée de travail. Je ne sais pas mais je me dis qu'à sa place, il m'arriverait surement de me poser des questions.
- Par exemple?
- Par exemple "j'ai deux écrans plats géants, deux voitures rutilantes...mais je n'ai pas le temps de m'en servir". Enfin tu vois des questions simples. Non franchement j'admire son sens des responsabilités familiales et son dévouement au travail. Il faut quand même bien tenir la route pour assurer la vie de cette famille non? Tu connais la chute avec Michael Douglas?
Le gars m'a réellement pris pour un type super sérieux mais en fait, à la fin de la conversation et du trajet en bus, je ne savais déjà plus trop pourquoi je m'étais lancé sur ce sujet...Enfin, nous étions devant l'énorme boîte qui ressemble plus à une salle de concert. Pour toute personne ne connaissant pas le fonctionnement de ce genre d'endroit, je ne saurais trop conseiller de:
- prévoir de la monnaie en pièces de 100 yens pour le casier à l'extérieur où on met le gros de ses affaires.
- ne pas oublier de virer tout objet suceptible d'éveiller les soupçons du côté de la sécurité à l'entrée où on est fouillés.
- Prévoir encore de la monnaie au cas où on aurait oublié de ranger dans le premier casier un objet interdit à l'intérieur genre l'appareil digital.
Eh oui l'appareil étant interdit et ne retrouvant plus ma monnaie je me suis retrouvé dans un coin de l'entré pendant 20 bonnes minutes sans possibilité de confier mon appareil à un vigile où à l'accueil par exemple. On ne déconne pas avec le réglement ici! J'ai finalement pu retrouver de la monnaie, ranger mon appareil dans un autre casier, et pénétrer à l'intérieur. Heureusement que H. et M. étaient revenus sur leurs pas pour venir me repécher.
On constate dès les premiers pas une ambiance plutôt techno avec écrans géants et même des groupes qui viennet se produire sur la scène. à l'extérieur, il y a même une piscine autour de laquelle une petite foule gesticulait gaiement. C'est la première fois que je rentre dans ce genre place et je dois dire que j'éa été surpris par l'ambiance bonne enfant des mecs qui viennent danser avec vous bras dessus bras dessous! Et des mecs viennent spontanément vous trouver avec une espèce de candeur et de franchise marrantes:
- Bonjour je m'appelle machin et avec mon pote on veut parler anglais. Tu veux parler avec nous? J'étudie la phonétique anglaise à l'unniversité...
H., étonnement professionnel après des heures de beuverie, a refilé sa carte de visite en faisnt presque le détail de nos curriculum respectifs...
A 5 heures on a décidé de prendre le taxi à plusieurs jusqu'à Akihabara et ensuite le train. Je note dans cet article, tant que j'y pense, que je dois 3000 yens à quelqu'un (ne pas oublier!). Bref, je prends mon train et me dis qu'à 5h30 je serai à la maison et pourrai m'effondrer sur mon futon. Ensuite je ne me souviens plus mais une chose est sure, je me suis endormi. Quand j'ouvre l'oeil, je suis à deux stations plus loin que la mienne et il est 8h30. J'ai mon portable ouvert dans une main, mon papier de renouvellement de ma gaikokujin toroku dans l'autre, mon sac est par terre une place plus loin. Mais, vive le Japon, tout est là ! J'ai du faire au moins un aller retour de cette ligne de train avant de me réveiller.

Publié dans chroniques ordinaires

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